L’énigme des stèles de
la Carthage africaine
Tanit plurielle
Léo DUBAL et Monique LARREY
Édition : «
L’ Harmattan »,
Paris, mai 1995
ISBN : 2-7384-3069-4 •
1995 • 96 pages
EAN13 :
9782738430694 / EAN PDF :
9782296299528
Tanit
plurielle / Dubal L.,
Larrey M. / DIVERS
Tunisie
L’énigme
des stèles de la Carthage africaine – Tanit
plurielle offre
un itinéraire inédit dans le
labyrinthe carthaginois des symboles et des mots. Il
s’adresse aussi bien aux
amateurs de procédés
graphiques high-tech, que d’ésotérisme,
d’archétypes, de symbolisme, de
religions anciennes, de
géopolitique, de rationalisme, et bien sûr,
d’archéologie punique.
Carthage, la « Nouvelle Ville » fût
fondée en 819 avant notre ère, sur la
côte africaine du détroit de
Sicile par des navigateurs phéniciens, venus de Tyr. Ses
racines sont donc
sémitiques, à coloration
patriarcale. Ouverte à la mer par vocation, Carthage
entreprend, aux environs
de 460 avant notre
ère, l’annexion de l’arrière
pays agricole qui lui faisait défaut. L’ancrage
de cette cité à l’Afrique et
à
ses valeurs matriarcales sera parachevé par une
révolution religieuse.
Celle-ci, tout en restant fidèle
au mythe fondateur d'Élyssa-Didon, porte au faîte
du panthéon punique une
divinité-mère : Tanit.
À la période "ancienne", suit une
époque punique
"tardive", celle de la "Carthage africaine".
Les stèles votives du lieu dit tophet
de Salammbô surmontent - en
offrande à la déesse Tanit - des
urnes cinéraires contenant les restes de très
jeunes enfants. Les gravures de
ces stèles comportent
une dédicace stéréotypée et
une ornementation plus ou moins riche. Leur
étude sémiologique a
bénéficié de l'utilisation
d’une nouvelle méthode rapide de
relevé: la tactigraphie.
L'énigme, c'est le double langage des stèles:
l’antagonisme entre dédicaces
(patrilinéaires) et symboles (matriarcaux) qui
ornent les stèles de Carthage
nous révèlent une forme inattendue de
cohabitation ! Oscillant entre deux
paradigmes,
les Carthaginois ont-ils été incapables
d’imaginer le jusqu’au-boutisme
de l’impérialisme romain ?
Ont-ils manqué de la cohérence
nécessaire pour faire face ?
Est-ce un premier cas de conflit "Nord-Sud" ?
Voilà une énigme qui invite à une
relecture de cette page d’histoire.
Serge
Lancel, l’éminent spécialiste de
Carthage, a préfacé l’ouvrage :
« Ce petit livre est l’aboutissement
d’un cheminement secret à travers
quatre générations. Le mouvement est
parti, à la fin du siècle dernier, d’un
pasteur du Jura suisse qui, venu
chercher fortune en Tunisie, y trouva
Tanit, fut professeur au Collège Sadiki, puis enseigna les
langues sémitiques
à l’Université de Lausanne :
Jean Spiro publia en 1895, en son pays, un mémoire lumineux
sur Les
inscriptions et les stèles votives de
Carthage…la graine
semée par Jean Spiro a levé cent ans plus tard
de façon inattendue. Arrière-petit fils
du savant sémitisant de Lausanne, fils de psychanalyste,
physicien lui-même,
Léo Dubal projette sur les
stèles de Carthage un regard chargé de toutes les
richesses d’un beau
patrimoine héréditaire…la
stèle «
tactigraphiée » est rendue telle qu’en
elle-même, avec les hésitations du
lapicide, avec les rugosités du
support, avec le grain même et les rides les plus
ténues de son épiderme…
Vues par Léo Dubal, les stèles de
Carthage sollicitent notre imaginaire, et d’abord le sien et
celui de Monique
Larrey.»
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pages accès libre: 1-15 et 80-118 http://liseuse.harmattan.fr/2-7384-3069-4
pour télécharger prix 12.99 € http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=4392